Sanitaire La grippe aviaire continue de progresser dans le Sud-Ouest
Le ministère de l’Agriculture a étendu la zone où des abattages préventifs des volailles peuvent être ordonnés pour endiguer l’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène.
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qui intègre onze communes du Lot-et-Garonne à cette zone.
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Ministre sur le terrain
Hier, le 11 janvier 2021, en déplacement dans le Gers, Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture a indiqué que le virus de la grippe aviaire continue de faire rage dans les départements du Sud-Ouest, avec une cinquantaine de nouveaux foyers en quelques jours malgré un abattage massif de palmipèdes.
Dans le Gers, touché par l’influenza aviaire.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) January 11, 2021
L’Etat et tous les acteurs publics comme privés sont mobilisés pour faire face a la situation. Merci à eux. pic.twitter.com/lMawEAshX5
Pour le seul département des Landes, 170 foyers d’influenza aviaire ont été confirmés. Ils étaient 127 vendredi, contre six dans le Gers (quatre de plus que vendredi), a précisé Julien Denormandie lors d’un point de presse à Auch, à la préfecture du Gers où il a rencontré les professionnels de la filière.
Un abattoir réquisitionné dans le Gers
Cet épisode de grippe aviaire, qui a fait son apparition dans les Landes, est « peut-être plus contagieux que celui de 2016-2017 qui avait mis à plat la filière, a reconnu le ministre. J’ai décidé de réquisitionner un abattoir ici (dans le Gers) pour pouvoir mener à bien les opérations d’abattage. »
Dans ce département limitrophe des Landes, 500 000 palmipèdes ont déjà été abattus. « Et des abattages drastiques, massifs dans une zone de 5 km autour de chaque foyer identifié », auront également lieu dans « tous les départements touchés comme les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques », a-t-il assuré.
« Une indemnisation totale prise en charge par l’État »
Le ministre a réaffirmé son soutien aux éleveurs « dans la souffrance », en soulignant qu’une « indemnisation totale est prise en charge par l’État, avec des avances sur les indemnisations pour qu’elles puissent arriver rapidement ». La souche H5N8, qui sévit aussi ailleurs en Europe, a été repérée pour la première fois dans un élevage en France au début de décembre.
Sur l’aspect préventif, Julien Denormandie a rappelé que les éleveurs pouvaient prétendre à des aides pour investir dans la biosécurité. Répondant à des questions de journalistes, il a écarté l’option d’un vaccin, en partie parce que cela « empêcherait bon nombre d’éleveurs d’exporter vers des pays n’autorisant pas l’importation de produits vaccinés ».
« Le problème n’est pas le modèle »
Le ministre a également balayé un éventuel problème lié à la taille des élevages, assurant que « le problème n’est pas le modèle. Ce n’est pas lui qui a créé le virus de l’influenza aviaire, il arrive par les oiseaux migrateurs, que vous ayez un petit ou un grand élevage ».
Enfin, il a rappelé à plusieurs reprises que l’influenza aviaire n’était pas transmissible à l’homme : « Je le dis et le redis, continuons à manger du poulet, du canard, du foie gras et des œufs, il n’y a absolument aucun risque. »
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